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Porcherie elevages intensifs moratoire


La «Coordination élevages», qui regroupe une vingtaine d’associations et comités de riverains, lance un « Appel à moratoire » sur les projets d’élevages intensifs en Wallonie.

Actant une série d’enjeux majeurs liés au développement des élevages intensifs :
- modèle de développement non durable conjugué à une plus-value économique nulle ;
- nuisances environnementales croissantes, notamment au niveau des nappes aquifères ;
- détérioration du cadre de vie ;
- démarche agricole sans vision prospective ; la Coordination [1] demande aux politiques de décréter un moratoire sur tout nouveau projet d’élevages intensif en Région wallonne.

La levée de ce moratoire serait conditionnée aux éléments suivants :
- renforcement du Programme de gestion durable de l’azote en agriculture conjugué à la prise en compte dans celui-ci et dans le permis d’environnement des interactions entre la biodiversité et les épandages ;
- adoption de conditions sectorielles incluant la liaison au sol en amont des exploitations agricoles et les enjeux liés aux tourismes en milieu rural ;
- adoption d’un décret sur la gestion des nuisances olfactives ;
- adoption d’un décret cadre sur l’agriculture ;
- mise en œuvre de mesures en faveur des productions différenciées (élevages extensifs, biologiques,…).

Un courrier (copie en annexe) relayant cet Appel et leur demandant de se positionner sur les cinq revendications de la Coordination a été adressé à l’ensemble des parlementaires sortants. Une démarche identique sera opérée vers les nouveaux élus au lendemain du 7 juin.

tout le dossier
http://www.iewonline.be/IMG/pdf/090513CPElevages.pdf


lettre aux politiques
http://www.iewonline.be/IMG/pdf/Elevages_industriels_Lettre_aux_partis.pdf

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[1] Membres actuels : ADDES asbl (Libin), Association de Défense des Sites et Vallées du Namurois, ARETA (Braives-Burdinne), CADEC, Comité de quartier de la rue Rivière (Estinne), Comité de riverains des Waleffes, Comité des riverains de Braives-Burdinne, Eco-Vie asbl (Mouscron), Environnement-Dyle (Genappe), Groupe des opposants de Grune (Nassogne), Fédération Inter-Environnement Wallonie, Natagora, Opposants au feu projet de Wardin (Bastogne), Pepinster, Pro Arduina Nostra asbl (la Roche en Ardenne), Riverains de Hardigny (Bastogne), Riverains de la porcherie de Ramillies-Autre-Eglise

méga-porcheries un terreau fertile pour maladies

Saviez-vous que tout indique qu’il y aurait des liens entre l?apparition de la grippe porcine et les fermes industrielles? Les organisations sanitaires internationales sont de plus en plus persuadées que ces méga-porcheries constituent depuis plusieurs années un terreau fertile pour plusieurs maladies. Je viens tout juste de signer une pétition demandant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (en anglais FAO) d’enquêter et d'imposer des réglementations face à ces menaces à notre santé pour les élever à un niveau sanitaire acceptable. Si nous recueillons 200 000 signatures, la pétition sera remise aux autorités à Genève avec une horde de petits cochons en carton. Signez la pétition ci-dessous et passez le mot à vos amis. Nous ajouterons un petit cochon par tranche de 1000 signatures!

http://www.avaaz.org/fr/swine_flu_pandemic/96.php?CLICK_TF_TRACK

porcherie: c'est de la Bourse

L'élevage sur caillebotis représente néanmoins toujours 90% de l'élevage porcin dans le pays. Pourquoi la conversion vers des modèles plus sains ne s'opère-t-elle pas à plus grande échelle ?
D'abord, pour passer à la paille et aux bons aliments, il faut réduire énormément la taille des exploitations : passer de 2000 porcs à moins de 200 bêtes, tout le monde n'est pas près à la faire.

Mais le plus gros problème reste culturel : les jeunes agriculteurs ont été formés à ce type d'élevage, les techniciens des chambres d'agricultures (qui sont rémunérés par les entreprises phytosanitaires) initient les éleveurs à ces techniques et les collectifs de producteurs, sans qui il est impossible de vendre ou d'obtenir des autorisations d'abattage, ne savent pas faire autre chose. Ils se sont habitués à des rendements importants mais irréaliste : ce n'est plus de l'agriculture, c'est de la Bourse !

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André Pochon est agriculteur et milite depuis les années 1970 pour l'agriculture paysanne et responsable. Il est l'auteur de Agronomes et paysans : un dialogue fructueux, aux éditions Quae, et Le scandale de l'agriculture folle, paru en février 2009 aux éditions du Rocher.