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Le porc, contexte international, en Belgique et en Wallonie

Le porc dans son contexte international, en Belgique et en Wallonie (en pdf)

1.8.1. Intérêts et risques pour les Etats membres actuels
Un scénario type concernant l’évolution de la filière porcine dans l’Union européenne élargie paraît difficile à établir. Quelques éléments de réflexion peuvent cependant d’ores et déjà être analysés :

1.8.1.1. Nouveaux marchés
Les 10 PECO (dont la Bulgarie et la Roumanie qui ne font pas partie de l’UE‐25) représentent un marché de 105 millions d’habitants soit 28 % de la population européenne actuelle. Actuellement, leur pouvoir d’achat est particulièrement faible. Néanmoins, le PIB par
habitant pourrait progresser entre 3 et 5 % par an suite aux mesures économiques prises par les États et le soutien financier de l’Union européenne. Si la consommation en viande vient à progresser suite à l’augmentation du pouvoir d’achat, la viande de porc peut alors en tirer profit, créant des opportunités pour les pays exportateurs de l’Union européenne actuelle.

1.8.1.2. Concurrents futurs
La production porcine est historiquement très présente en Pologne et en Hongrie. Si les conditions économiques deviennent plus favorables, les volumes produits peuvent augmenter d’autant plus rapidement qu’il existe une marge de progression importante en matière de performances zootechniques. Face à des contraintes environnementales devenues fortes dans les pays du nord de l’Europe, des éleveurs ou entreprises de ces pays envisagent des investissements dans la production porcine dans les pays de l’est. En effet, il existe, dans les PECO, un lien très fort entre les productions animales et végétales. Par ailleurs, de vastes espaces sont encore disponibles du fait de la mise en friche de terres depuis 1993.

1.8.1.3. Filières éloignées des standards européens
Une large partie de la production en Pologne et en Hongrie a une teneur de viande maigre inférieur au standard européen. Les producteurs des pays de l’est ne représentent donc pas un risque concurrentiel à court terme pour les filières européennes notamment en ce qui concerne la vente de viande fraîche. De plus, la plupart des outils d’abattage et de transformation ne disposent pas de l’agrément européen. Ainsi, les exportations des PECO vers les pays de l’Europe des 15 devraient rester encore limitées.

1.8.2. Conclusion
Beaucoup d’incertitudes demeurent donc dans le secteur des productions animales suite à l’intégration des PECO à l’Union européenne. Une part importante des exploitations sont de petite taille et les effectifs d’élevage sont très faibles. Dans le cas de la filière porcine, les PECO ont encore de nombreuses restructurations à mettre en oeuvre pour parvenir au standard européen. Ceux‐ci devront mettre à profit leur adhésion pour faire converger leur agriculture ainsi que les outils de gestion qui y sont associés vers ceux de l’Union européenne.

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