Les nitrates, un problème en Wallonie
La Wallonie dans son entièreté devra être décrétée "zone vulnérable" en raison d'une saturation en azote, selon Inter-Environnement Wallonie (IEW) qui réagissait jeudi à la condamnation de la Belgique par la Cour européenne de justice pour l'application incomplète de la directive sur les nitrates. "La Région wallonne devra être déclarée zone vulnérable dans son intégralité et des mesures spécifiques devront être mises en place, notamment en ce qui concerne la protection des eaux de source", a déclaré à l'agence BELGA Lionel Delvaux, responsable des questions de ruralité chez Inter-Environnement Wallonie. Pour M. Delvaux, la Région wallonne a pris beaucoup de retard dans la délimitation des zones dites vulnérables, qui ne sont pas assez nombreuses. Elles sont décrétées comme telles là où il y a un danger de pollution des nappes phréatiques par l'azote. La question des zones vulnérables est l'une des infractions pointées par la Cour européenne de justice à la transposition de la directive (loi) européenne sur les nitrates. Quant à la concentration des élevages dans certaines régions de la Wallonie, "on ne se donne pas les moyens de l'éviter", regrette Inter-Environnement Wallonie. En retardant l'application de la directive par rapport aux autres Etats-membres de l'Union européenne, "on a mis les exploitants agricoles en danger" car ceux-ci devront maintenant se mettre en conformité, a expliqué Lionel Delvaux. "Les programmes d'action sont insuffisants. Celui sur les zones cultivables a 10 ans de retard par rapport à la directive", a-t-il ajouté, en précisant que la condamnation de la Flandre et de la Wallonie n'est "pas une surprise" pour Inter-Environnement Wallonie, qui se demande "pourquoi avoir attendu si longtemps?" "Aujourd'hui, les agriculteurs se retrouvent dans une situation d'incertitude. Pour certaines zones, des adaptations seront nécessaires par rapport aux normes fixées par l'arrêté wallon sur les nitrates datant de 2002, qui donne une interprétation minimaliste (de la directive) sans tenir compte des enjeux environnementaux", a conclu M. Delvaux lalibre.be (belga) Mis en ligne le 22/09/2005
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